Comment impliquer nos publics par rapport à l'environnement ? La pleine conscience, une piste ?

Personne qui a proposé cet atelier : Béa, Vinciane, Aurore
Nom-prénom des participants à l'atelier : Sabine vincianne Aurore béa Max Val
Description de l'atelier : Point de départ de Vinciane : réflexion autour d'un document issu d'un doc de L'iep
Perspectives éducatives de l'environnement versus perspectives environnementales.
Témoignages de prof ou une directrice voulait faire une journée bien-ëtre : entre autres activités, intégration de la démarche de pleine conscience, malgré des personnes très réticentes qui se posaient la question du lien entre pleine conscience et environnement.

Pour cette journée, définition de la pleine conscience : diriger son attention sur le moment présent (ex : en mangeant). Méthode/technique connue depuis très longtemps et pratiquée dans le monde mais qui "revient" depuis quelques années et a aussi été adaptée aux enfants.

Question : faire de l'Ere est-ce emmener le groupe sur le terrain et expliquer des choses, apprendre ou cela tient-il aussi compte du fait de se poser, de prendre le temps de ressentir l'environnement, de partir de la zone "00", de soi pour mieux entrer en lien, mieux comprendre l'environnement.

Peut-être ne pas utiliser ce terme dans des démarches d'Ere. ATTENTION, ce n'est pas amené tel quel. Ex : animation pour petits où un écureuil invite ses amis pour son anniversaire mais souci, certains sont morts, certains dorment (hibernation)... Comment les enfants vont-ils faire pour se réchauffer ? Se mettre en boule, s'asseoir pour sentir ses battements de coeur, sentir le froid dans son corps pour comprendre ce qui arrive au hérisson en hibernation...

Certains d'entre nous ont-ils déjà reçu des demandes de ce type "bien-être" ? Au FSM, demande pour des mises au vert de toute une école.

Pour Spa, cela s'est bien passé mais ils ressentent une sorte de "peur" par rapport à cette démarche.

C'est un outil parmi tant d'autres. C'est une manière de ressentir l'environnement pour mieux le comprendre, pour mieux appréhender l'environnement tout court. C'est une porte d'entrée parmi d'autres, qui fait partie d'un tout.

Remarque d'un enseignant : c'est au détriment du savoir. Il faut aussi se dire que le savoir se perd par perte de lien, de connexion avec l'environnement.

Ce peut aussi être une manière de faire du sens pour les participants.

Ex : pouvoir aider à prendre conscience que l'on fait partie d'un tout.

C'est une minuscule étape dans un processus complet.
Il y a de moins en moins d'écoles qui se déplacent pour sortir au CRIE, pour prendre contact avec la nature. Il faut trouver d'autres pistes comme l'école du dehors, en accompagnant les enseignants près de leur école. Faire comprendre que ces activités sont partie intégrante du programme, sont en lien avec les socles de compétences, que l'on peut faire du français, des maths... autour des arbres.


Pour les ados :
- Difficulté avec des ados qui ne sont pas prêts à prendre conscience de cela, qui sont dans une phase de paraître.
- Difficile à cet âge de les impliquer, on peut les sensibiliser mais il est difficile d'aller plus loin
- Y a -t-il des outils pour les impliquer, les amener à agir ?
- Témoignage d'un enseignant : il a vu le film "Demain" et au final, cela n'avait pas donné envie aux gens d'agir, ils avaient trouvé cela intéressant mais sans plus

Eléments de réponses :
- Ce n'est pas possible de les impliquer dans cette période de leur vie. On peut voir à partir de la rhéto mais pas avant
- Sabine ne se sent pas dans cette mission dans son travail. Pour elle, il faut "juste" se retrouver bien dans la nature, faire du lien, prendre du temps dans la nature. L'étape des changements de comportements ne la regarde pas, c'est à chacun de voir en son âme et conscience. Chez eux, beaucoup d'animations nature et de moins en moins environnementales.
- A 14 ans, on ne veut pas montrer qu'on aime la nature, on veut faire comme ses copains
- Pour Valérie, il faut aussi passer à un niveau supérieur, il faut aussi qu'ils aient envie d'agir, en rentrant chez eux, en en parlant autour d'eux. L'un ne va pas sans l'autre, il faut comprendre, faire du lien pour respecter et le respect amène à prendre soin, à changer des comportements.
- Pour Aurore, on doit aller vers une vision plus globale de l'environnement, un cran au-dessus des "petits gestes" qui, même s'ils sont indispensables, utiles, ne sont pas suffisants
- Les ados n'ont pas envie de sortir parce qu'il pleut, parce que ça ne les intéressent pas, parce que parce que parce que...
- Utiliser des outils qui leur sont propres, décalés, qui leur parlent. S'appuyer sur leur culture, sur leurs références, leurs outils, leurs "héros" : ex tuto, youtube...
- Vinciane : dans la formation "estime de soi", animatrice avait disposé des photos de plein de personnages et les participants devaient se positionner par rapport à un personnage et cela servait à développer, exprimer ses valeurs. Pourrait être une piste pour les ados, il faudrait y penser, éventuellement créer...
- Dystopie : un genre de film/littérature à peut-être creuser. Un avenir très probable, pas si lointain et "si ça continue comme ça, on pourrait y arriver". C'est peut-être aussi une piste.

La pleine conscience est un outil, sans besoin de grand chose, qui permet de se reconnecter avec soi, avec les autres, avec l'environnement et qui pourrait être utilisée en partie, par petites touches. L'idée n'est pas de faire des stages de pleine conscience mais bien de l'utiliser comme outil.
Béa a déjà fait des petites touches, des petites marches, pas de la méditation telle que décrite dans le livre.

Référence pour la pleine conscience chez les petits : Calme et attentif comme une grenouille - Eline Snel

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